Astronaute : l’étoffe des héros
Thomas Pesquet, voilà un nom qui a été sur toutes les lèvres durant l’année 2017. A tel point que ParisMatch lui a offert sa une et en a fait l’une des personnalités de l’année. Pour comprendre la fascination qu’a eue la France pour ce jeune homme aux allures de héros, il faut revenir sur les particularités de son métier : celui d’astronaute. Une voie qui peut intéresser tout particulièrement les jeunes.
En grandissant, de nombreux enfants rêvent de devenir pompier, policier ou encore astronaute. Mais très peu y arrivent finalement. TOUT D'ABORD parce que l'aventure spatiale est très récente à l'échelle de l'humanité (à peine 70 ans), mais surtout parce que ce métier requiert des critères physiques et intellectuels extrêmement rigoureux. Ce qui en fait l’une des castes les plus élitistes et fermées qui soient au monde. Mais surtout parce que si ce corps de métiers est aussi élitiste, c’est bien entendu du fait de critères extrêmement rigoureux, qui appliquent une sélection implacable des candidats. En tout ils sont moins de 500 à avoir eu le privilège de voyager dans l’espace.
Rôle et tâches de l’astronaute
Aux toutes premières heures de l’aventure spatiale, les astronautes avaient le même rôle que les conquistadors espagnols du XVème siècle : celui d’explorateurs, d’aventuriers de l’inconnu. C’est ce qu’avait très bien compris le président J.F.Kennedy en désignant l’espace comme « la nouvelle frontière de l’humanité ».
Les premiers astronautes se sont lancés dans la course à l’espace essentiellement pour la gloire. Pour eux mais aussi pour leurs pays, à une époque où la guerre froide faisait rage. De nos jours, la mission d’exploration continue toujours mais avec un versant scientifique plus prononcé. De nombreuses expérimentations sont conduites par les astronautes en orbite, ainsi que des missions d’observation.
En plus de cela, une des missions des astronautes est de faire rêver. Depuis la chute de l’URSS, les progrès dans le domaine de l’aérospatial ne sont plus aussi fulgurant qu’avant. A cause du faible nombre de personnes pouvant accéder à la fonction d’astronaute, le grand public se désintéresse de l’aventure spatiale.
Un astronaute se doit par ses actes et ses paroles d’être la vitrine du milieu de l’aérospatial ; et très souvent ce métier consiste aussi à parler de la conquête spatial et son avenir. L’astronaute doit faire vivre aux gens l’aventure spatiale par son intermédiaire.
Un préalable absolu : Une bonne condition physique
Le vol spatial a été surtout à ses débuts une expérience éprouvante pour le corps humain. Les premières navettes étaient très expérimentales et ne pouvaient pas prévoir tous les risques inhérents au vol spatial, notamment pour le corps humain. Pour compenser cela, les ingénieurs misaient beaucoup sur l’excellent physique des candidats, qui devaient être largement plus résistants que la majorité. Les tous premiers astronautes étaient des athlètes confirmés, aux physiques robustes, souvent de formations militaires.
Pour pouvoir subir les pressions induites par le vol en apesanteur ou encore la rentrée dans l’atmosphère, il faut des personnes en excellente santé. Même aujourd’hui, avec des technologies de plus en plus perfectionnées qui permettent de diminuer les risques, une bonne condition physique reste indispensable.
Les astronautes : une diversité de talents
Fut une époque où les astronautes étaient surtout choisis en fonction de critères uniquement physiques. Les rudes conditions du voyage spatial rendaient nécessaire de privilégier les candidats les plus résistants, aptes à supporter un séjour en orbite. Fort heureusement ce n’est plus le cas aujourd’hui ; avec entre autres l’amélioration des technologies (propulsion, habitat, etc.).
Mais au début, les accidents et par voie de conséquences, les morts, étant courants dans les premiers temps ; il fallait principalement des astronautes capables de risquer leur vie pour accomplir leur mission. Ce qui a conduit à la multiplication des profils de candidats aimant le risque et l’action. Principalement des militaires, et en particulier les pilotes. Ce fut le cas pour les premiers astronautes russes américains comme Youri Gagarine ou Neil Armstrong. De plus le système de contrôle des navettes spatiales étant un décalque de ce que l’on trouvait dans les avions, il semblait alors tout naturel de mettre des pilotes aux manettes.
Actuellement ce n’est plus le cas, puisqu’on retrouve des profils beaucoup plus variés. Principalement ceux de scientifiques, et ce quel que soit leur domaine d’études : astronomes bien entendu, mais aussi physiciens, biologistes, mathématiciens, médecins.
Dernier point à aborder : le salaire. Qui dit métier de rêves ne signifie pas forcément gros salaires. Un astronaute touche en moyenne un peu plus de 5000 euros par mois. Loin des plus hauts salaires dans le monde donc. Mais qui ne freine pas les vocations, loin de là.