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ISC-1033 B

L’Admission Post-Bac (APB) devient Parcours Sup

24 Mars 2018 / Annabelle Brassaya

Le système éducatif fait l’objet de nombreux questionnements au sein de la société française; le milieu universitaire n’est pas épargné par les débats orageux existants. Depuis de nombreuses années, les manquements du système universitaire sont régulièrement pointés du doigt. Les critiques dénoncent surtout un problème devenu récurrent : le manque de place au sein des écoles. Alors qu’en 1990, les universités accueillaient 1 millions d’étudiants ; aujourd’hui, ils sont 1,5 millions. Chaque année, il  y a toujours plus de nouveaux étudiants. En cause, les restrictions budgétaires, le manque  de professeurs et d’infrastructures qui ont amené à la situation actuelle. Résultat : les facultés se révèlent incapables d’intégrer dans leurs effectifs le flot incessant de bacheliers. Plus spécifiquement, les universités n’arrivent pas intégrer les étudiants dans les filières où ils ont postulé, ce qui a abouti à l’instauration de l’APB.

APB : les errances d’un système inique

Pour résoudre le problème de gestion des places, les autorités n’ont rien trouvé de mieux que le système de l’APB. Un système émaillé de failles et d’absurdités.

L’APB se caractérise surtout par l’obligation pour les bacheliers de formuler 24 vœux de formation à classer par ordre de préférence.

Une mesure qui a amené inévitablement à une sélection tacite dans plusieurs filières au sein des universités. Une compétition imposée aux étudiants avant même qu’ils entrent dans le monde de l’emploi.

Une sélection qui ne dit pas son nom. Mais elle devient surtout des plus absurdes, lorsque d’une part, elle est faite de la manière la plus injuste : le hasard. Et d’autre part, elle donne des résultats plus que mitigés, en envoyant les étudiants dans des filières pour lesquelles ils n’ont pas forcément d’affinité.

Bref, l’APB nie toute possibilité de choix aux bacheliers sur leur future orientation professionnelle. Un comble, quand on se rappelle la finalité première de l’université : offrir à chacun la possibilité de suivre une éducation conforme à ses aspirations.

La seule alternative étant pour les étudiants d’attendre qu’une place se libère, quitte à devoir patienter plusieurs mois. Ou alors tenter intégrer une grande école.

Le bilan d’ensemble qu’on peut tirer sur l’APB se révèle nettement négatif. L’arbitraire dont ont été victime les étudiants et les conditions déplorables de fonctionnement de l’APB ont largement contribué à discréditer le système scolaire public. C’est sans regret que l’on voit l’APB être abandonné, reste à voir ce que l’on peut attendre de son remplaçant.

Parcours Sup : l’après APB

On croyait le système irréformable, mais il semble que ce ne soit pas le cas. La réforme du système scolaire était l’une des promesses d’Emmanuel Macaron et il aura fallu plusieurs mois pour qu’elle voie le jour. Le gouvernement d’Edouard Philippe souhaite faire table rase du passé avec la fermeture définitive du site Admission Post-Bac. Une manière de clore une page, peu glorieuse. Mais encore faut-il proposer derrière un projet cohérent qui tienne la route, et capable de répondre aux aspirations des étudiants. Quelles sont donc les principales mesures amenées par cette nouvelle formule Parcours Sup ?

Selon la nouvelle ligne directrice du gouvernement, on parlera désormais d’orientation plutôt que sélection, un changement de sémantique qui laisse dubitatif.

Alors certes le tirage au sort sera, enfin, supprimé. Demeure toujours en revanche, le principe des vœux de formation, qui passe de 24 à 10,  sans ordre de préférence toutefois. Parmi les mesures marquantes, les lycéens recevront l’aide d’un second professeur pour les aider à définir leur orientation ; ce dernier émettra des avis et des recommandations qu’il transmettra aux universités.

Même si en dernier lieu, les lycéens pourront maintenir leur choix d’orientation contre l’avis des professeurs et des filières. Sous conditions toutefois, qu’il accepte de suivre une « remise à niveau », sous forme de stages ou de formations complémentaires.

Autre mesure phare, la fin du régime social spécial pour les étudiants. Désormais, ils seront tous rattachés au régime général de la Sécurité Social. Une annonce qui là aussi ne fait pas l’unanimité, y compris chez les étudiants. Les deux principaux syndicats étudiants ( Fage et Unef) sont divisés sur la question.

Pour  la mise en œuvre de ces nouvelles mesures, le gouvernement prévoit un accroissement du budget de l’éducation. On parle ainsi  de plus d’1 milliard d’euros qui sera investi pendant le quinquennat. Une hausse de moyens qui peut laisser espérer, que les engagements pris par le gouvernement ne resteront pas à l’état de promesses.