Parité au travail, une revendication toujours actuelle
Le 8 mars comme tous les ans, est l’occasion de célébrer la « Journée mondial des droits des femmes ». Une opportunité pour rendre hommage à ces mères, ces filles, ces sœurs et ces amies ; et surtout d’évoquer leurs luttes au quotidien. Car cette journée est là pour faire entendre leurs revendications. En particulier, celle portant sur un droit essentiel, réclamé depuis longtemps par les femmes : la parité au travail. C’est une préoccupation majeure, qui touche des millions de travailleuses dans le monde. En effet, il existe des disparités tangibles entre les hommes et les femmes sur le plan professionnel. Malheureusement, il peut arriver que l’évaluation des employés ne se fasse pas seulement sur le curriculum vitae, mais prenne également en compte leur genre. Donnant à lieu à des inégalités qui se manifestent de multiples façons.
Ce qui interpelle aussi, c’est que ce problème est loin d’être une nouveauté. Il est connu aussi bien des pouvoirs publics que des entreprises. Pourtant, même aujourd’hui, il n’a toujours pas été résolu. L’absence de parité des genres constitue une entrave importante à la carrière de beaucoup de femmes. Qu’on se le dise, aucune femme ne pourra mener sereinement sa vie professionnelle, tant que la parité des genres ne sera pas devenue la norme.
Le droit à un traitement équitable
Le principal objectif visé avec la parité des genres est simple : obtenir un traitement similaire entre les hommes et les femmes. Car actuellement, la balance penche fortement en défaveur des femmes. On peut relever des raisons historiques ou culturelles pour expliquer le manque de parité, mais ça ne justifie en rien la résilience du problème. Il existe encore au sein d’entreprises ou chez certaines personnes, un comportement infantilisant envers les femmes. Les clichés récurrents : sur le sens des affaires des femmes, la remise en cause de leurs capacités, ou leur prétendue émotivité… Sont autant d’attitudes néfastes et machistes. Les femmes suivent des études aussi poussées que les hommes, possèdent les mêmes compétences, et savent tout aussi bien raisonner de façon professionnelle. Malgré tout, les femmes doivent fournir plus d’efforts pour mettre en avant leurs compétences et trouver un emploi. C’est encore plus vrai, lorsqu’elles choisissent des carrières traditionnellement réservées aux hommes : pilotes, ingénieurs, informaticiens, etc.
L’accès aux hautes fonctions pour les femmes
L’un des signes flagrants traduisant le manque de parité dans le milieu professionnel est le nombre de cadres féminins. Certaines femmes ont brillamment réussi, gravissant les échelons du pouvoir. On peut citer quelques exemples notables : Virginia Rometty : PDG d'IBM, Irene Rosenfeld : PDG de Kraft Foods, Maria das Graças Silva Foster: PDG de Petrobras. Mais globalement, les femmes sont peu représentées dans les postes décisionnaires. Avec moins de 14% de dirigeantes parmi les 2500 plus grandes entreprises mondiales, la parité est loin d’être acquise. Plus inquiétant encore, il semblerait que les cadres féminins soient plus facilement révocables de leurs postes que les hommes.
La parité salariale
Autre point de discorde, celui portant sur les différences salariales. Alors que la logique voudrait que pour un même travail le salaire soit égal, ce n’est pas souvent le cas. On estime qu’en moyenne, les femmes touchent 15% de moins que leurs collègues masculins. Les femmes gagnent moins que les hommes, c’est un fait. Et ce sans distinction de postes, de secteurs d’activité ou d’âge. Comment peut-on avoir une carrière stimulante, en sachant que l’on est sciemment payée moins à cause de son genre ?
Pour conclure, il nous faut parler d’un sujet ayant marqué l’actualité ces derniers mois : l’affaire Weinstein. Les révélations concernant Harvey Weinstein, producteur américain de renom, ont amené sous les projecteurs un sujet rarement évoqué jusque-là : le harcèlement sexuel. Ce qui aurait pu n’être qu’une histoire de tabloïd, a permis de mettre en évidence l’ampleur de ce phénomène, qui frappe même au travail. L’évocation en cascade de nouveaux cas de harcèlement sexuel au travail, a montré la nécessité de prendre des mesures contre ce fléau. Le respect du droit des femmes impose le bannissement de telles pratiques, dont elles sont fréquemment victimes.