Le travail est depuis longtemps une valeur fondamentale dans notre société. C’est l’une des premières exigences imposées une fois atteint l’âge adulte. Une personne active est définie comme quelqu’un qui travaille. Et ce n’est que par le travail que l’on est considéré comme un membre productif et donc utile de la société. Par opposition avec ceux qui ne travaillent pas et que certains n’hésitent pas à qualifier de paresseux ou de parasites.  Des propos très virulents qui peuvent marginaliser des catégories entières de la population.

Car il ne faut pas oublier que si certaines personnes ne travaillent pas, c’est souvent indépendamment de leur volonté. C’est le cas des chômeurs, qu’on ne peut décemment pas tenir entièrement responsable de leur condition. Ou encore celui des retraités, qui ont largement mérité leur années de repos. Un cas plus spécifique, c’est celui des personnes souffrant de handicaps (physiques ou mentaux) ; ces derniers constituent souvent des obstacles dans l’exercice d’une activité professionnelle. 

Les personnes possédant un handicap sont particulièrement vulnérables aux critiques. Sans considérer leur curriculum vitae, nombres d’employeur rechignent à les embaucher. Ainsi, le taux de chômage chez les personnes souffrants de handicaps est 2 fois plus élevé que celui des personnes « valides ». Un chiffre préoccupant, et qui met en lumière la précarité de leur situation. En cause le manque d’initiatives dans le monde du travail pour faciliter leur insertion. Pourtant, si un handicap peut être une épreuve au travail, il n’est pas pour autant insurmontable.

Les situations de handicaps en milieux professionnels

·         Les handicaps moteurs

Sans doute la forme de handicap la plus courante. Il s’agit de tous les handicaps qui limitent les capacités motrices des personnes concernées. Elle revêt de nombreuses formes : la tétraplégie, les amputés, les grands brulés,…tous ceux qui souffrent de séquelles limitant leurs actions sur le plan physique. Une telle condition rend bien entendu ces personnes totalement inadaptées à tous les métiers requérant de l’adresse ou une utilisation poussée du corps. 

·         Les handicaps psycho-sociaux

Plus pernicieux car moins faciles à diagnostiquer que les handicaps moteurs. Les personnes qui souffrent d’un trouble psychologique ou d’un blocage en termes de capacités sociales sont sans doute dans une situation encore plus précaire. Au premier rang desquels les autistes sont particulièrement touchés. L’autisme, il faut le rappeler est un trouble physiologique qui influe sur le comportement des sujets atteints. Ses  principales manifestations sont notamment une incapacité à interagir couramment en société, et une tendance à se renfermer sur soi. La plupart des autres troubles comportementaux partagent cette inadaptation aux interactions. Or, quand on sait l’importance de notions telles que le travail d’équipe ou la communication dans le monde du travail, on comprend que les personnes souffrant de ces troubles aient toutes les peines du monde à s’intégrer professionnellement. 

Les législations françaises et européennes sur le sujet

Fort heureusement des directives et des lois existent en soutien aux personnes souffrant de ces divers handicaps. En premier, au niveau de l’Etat français qui a mis en place un cadre légal visant à favoriser l’insertion des personnes handicapées au travail. L’instauration de quotas qui impose aux entreprises de plus de 20 salariés d’employer au moins 6% de travailleurs handicapés. Ou encore le paiement de contributions à l’Association de gestion du fonds pour l’insertion des personnes handicapées (Agefiph) ou le Fonds pour l’insertion des personnes handicapées dans la fonction publique (FIPHFP).

Au niveau de l’Europe, des mesures ont également été prises. Ainsi la commission a-t-elle tenté d’harmoniser les différentes législations et d’instaurer des normes européennes dans sa « charte des droits fondamentaux », qui milite pour l’égalité des chances pour les personnes handicapées.

Les dispositifs d’aide mis en place

Souligner les difficultés auxquelles font face ces personnes n’est que la première  étape du processus visant à les intégrer pleinement dans le monde professionnel. Il faut aussi que la prise de conscience s’accompagne de mesures concrètes. Mesures visant à résoudre les difficultés auxquelles les personnes souffrant de handicap font face au quotidien. Des gestes anodins comme l’allocation de place de parking, l’aménagement des lieux de travail pour en faciliter l’accès, des procédures d’accompagnement des séances de sensibilisation au sein  des entreprises,…autant d’actions qui peuvent être déterminantes pour faciliter l’insertion professionnelle de personnes souffrant de handicap. A cela il faut aussi ajouter des aspects plus pratiques d’une demande d’emploi comme la présentation de votre CV et l’entretien d’embauche.

Surmonter les handicaps en milieu professionnel